Statistiques des Boutiques de Droit appuyés par le PASNEEG - Autres années

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Statistiques PASNEEG1

Dans la période de mise en œuvre de la phase 1 du projet (janvier 2016 à Mars 2019), les cinq boutiques ont enregistré un total de 8 532 consultations sur différentes catégories juridiques bien que toutes n’ont pas été fonctionnelles sur toute la période :

  • 2 ans pour Thiès et Kaolack,
  • 15 mois pour Kolda,
  • 9 mois pour Sédhiou.

Seule la boutique de Pikine a été fonctionnelle sur les 3 années. Dans le détail, la Boutique de Kaolack a enregistré 2 001 cas, la Boutique de Pikine 3 390 cas, la Boutique de Thiès 1 583, celle de Kolda 964 cas et celle de Sédhiou 594 cas. En général, on observe que les services des Boutiques sont plus sollicités par les femmes (6 396 consultations soit 75% contre 1 523 consultations pour les hommes soit 25%). 

Pour toutes les boutiques, différentes catégories juridiques ont été enregistrés. Les violences (1593)

l’état civil (1291) et le divorce (1156) viennent largement en tête. 

S’agissant des violences faites aux femmes, les cas enregistrés couvrent une tranche d’âge allant de

5 à 70 ans, avec des cas isolés hors de cette tranche d’âge (viol d’une fille âgée de 19 mois enregistré

à la Boutique de Droit de Thiès). Le plus grand nombre de cas enregistrés concerne la tranche d’âge

allant de 31 à 40 ans (1 933 cas), suivie de celle allant de 21 à 30 ans (1 799 cas). 

Au-delà des activités de consultation, la mise en œuvre du projet a permis aux actrices des boutiques de droit d’apporter une assistance holistique aux victimes/survivant-e-s de VBG. Au plan de l’assistance juridique et judiciaire, les boutiques ont rédigé 1 812 plaintes et requêtes, 459 mémoires, commis 150 avocats et 86 huissiers pour les victimes/survivant-e-s. Ainsi, 258 victimes ont bénéficié de décision favorable.

Relativement au règlement des problèmes enregistrés notamment au plan civil, les boutiques ont entrepris beaucoup de démarches de médiation. Sur 1 277 médiations enregistrées, 711 ont connu une issue favorable.

Par ailleurs, avec le fonds d’assistance mis en place, 162 femmes ont bénéficié d’une assistance sanitaire, 227 d’une assistance psychologique et 47 d’un hébergement temporaire.

Les situations sont présentées dans les diagrammes ci-dessous

2021

Pour la période sous revue, les statistiques des cinq (05) boutiques accompagnées par le PASNEEG 2 donnent les informations suivantes :

3 546 consultations dont 1901 au premier semestre et 1 645 au Second. Pour les 4 boutiques (Pikine, Thiès, Kolda et Sedhiou avec 1005 suivis de cas).

Les différentes graphiques montrent que la boutique de droit de Pikine à elle-seule comptabilise plus de la moitié de la fréquentation des cinq boutiques de droit. Ce qui démontre le niveau de prise de conscience des femmes des milieux urbains et de Dakar en particulier, sur la nécessité de faire respecter leurs droits.

A contrario, le nombre de consultations au niveau de la boutique de Sédhiou reste très faible (8% des données des boutiques dont les informations désagrégées sont disponibles). D’où l’importance d’accentuer les activités de communication dans cette partie du pays (y compris la région de Kolda) notamment à travers les structures de veille et d’alerte existant et les OSC au niveau local. Les informations sur les recours de citoyens et citoyennes sur les services juridiques et judiciaires conforteront plus loin ce constat.  

Par ailleurs, en matière de violences, on constate que les femmes sont quasiment les seules bénéficiaires. En effet, pour les boutiques de Pikine, Kaolack et Kolda dont les informations sont disponibles, sur les 924 consultations pour motif de violences basées sur le genre enregistrées (viol, agressions sexuelles, mariages d’enfants, violences économiques, physiques, psychologiques etc.) enregistrées, les 904 (98%) concernent les femmes contre 24 hommes. La répartition par nature de violences donne les chiffres suivants : 219 cas de violence sexuelles, 351 cas de violences physiques, 162 violences psychologiques, 170 violences économiques et 3 cas de mariages d’enfants et 1 cas de maltraitance. 

Les situations sont présentées dans les diagrammes ci-dessous